Le jugement et les décisions d'un individu sont altérés par l'exposition au luxe

Dans une étude intitulée « The Devil Wears Prada? Effects of Exposure to Luxury Goods on Cognition and Decision Making », deux professeurs de la Harvard Business School, Roy Y.J. Chua et Xi Zou relatent leurs expériences dans ce domaine. 

Leur travail montre qu'une simple exposition à des produits de luxe augmente la propension d’un individu à donner la priorité à son intérêt propre sur ceux des autres, ce qui affecte ses prises de décisions.

Mais il ne faut pas tirer la conclusion rapide que l’exposition au luxe conduit nécessairement les individus à avoir des comportements immoraux ou anti-sociaux:

In the midst of the current global economic crisis, people are outraged by highly paid executives living on the lap of luxury but continue to make self-serving decisions while ignoring the plight of others (The Economist, 2009). One commonly proffered explanation is that these executives lack a moral compass, leading them to care only about themselves to the extent of hurting others. Our findings offer another perspective – the fact that these executives are surrounded by luxury did not help their decision making to be more others-oriented. Yet their seemingly “immoral” decisions stem not so much from real tendency to hurt others but more from over self indulgence. Perhaps limiting corporate excesses and luxuries might indeed be a step toward getting executives to behave more responsibly.

Ceci étant dit, on ne peut s’empêcher de penser que cette analyse, utile du point de vue de la gouvernance financière, est probablement applicable au monde politique. La culture « bling-bling » pourrait expliquer les comportements de certains hommes politiques …

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